Safer Internet Day : 100 pays célèbrent la sécurité en ligne

Security Awareness
28 février 2023
Día por una Internet Segura

Pour un internet plus sûr, l’éducation commence à l’école

La sécurité en ligne revêt une telle importance qu’elle mérite une journée mondiale de célébrations, qui tombe chaque année le 7 février. Créé en 2004 par la Commission européenne, le Safer Internet Dayest accompagné du slogan « Together for a better Internet » (ensemble pour un internet meilleur), qui ne laisse aucun doute sur l’objectif de l’événement : unir nos forces pour minimiser les risques de la navigation en ligne et pour faire du monde d’internet, qui sera de plus en plus présent dans nos vies, un espace sûr, surtout pour les enfants et les adolescents.

Bien sûr, ceux qui sont à l’origine de l’institution de cette journée, il y a environ 20 ans, ont été des visionnaires qui ont compris les dangers auxquels le monde entier était confronté à une époque où ils étaient encore insoupçonnés.

Aujourd’hui, cet événement, qui est célébré dans 100 pays, constitue sans aucun doute une excellente occasion de faire le point sur les dernières avancées en la matière et de réfléchir à la façon dont nous pouvons tous contribuer à promouvoir une approche consciente d’internet, avec l’objectif ultime de promouvoir un internet meilleur pour tous.

Au fil des ans, ce projet est devenu un rendez-vous de référence pour tous les acteurs du secteur, les institutions et les entreprises de la société civile.

En ce qui concerne l’édition de cette année, le principal rendez-vous est fixé au matin du 7 février en streaming sur les canaux sociaux du ministère de l’Éducation et sur le portail www.generazioniconnesse.it, à partir de 9h30. L’événement sera également diffusé sur le site et la chaîne YouTube de la Police italienne.

En effet, le Département de la Police italienne participera aussi à l’événement et projettera, dans le cadre du projet #cuoriconnessi, des films et des témoignages de personnes impliquées dans diverses affaires d’escroquerie et d’exactions en ligne.

Cette année encore, plus de 4 000 établissements secondaires du premier et du deuxième degré de toute l’Italie participeront au streaming en direct et plus de 200 000 étudiants qui seront au cœur de ce projet et qui raconteront leur rapport avec la technologie et le réseau.

En outre, cette année encore, comme les années précédentes, une recherche a été présentée à l’occasion de la journée. Cette année, elle est l’œuvre de Telefono Azzurro et de Doxa Kids et s’intitule « Entre réalité et métavers. Adolescents et parents dans le monde numérique ».Elle a analysé les perceptions et les craintes des jeunes à l’égard du monde numérique.

Menée sur un échantillon de 804 parents et 815 jeunes âgés de 12 à 18 ans, cette recherche montre une augmentation des préoccupations des adultes et des adolescents, qui admettent également ne pas savoir exactement comment éviter ou signaler les dangers.

« 65 % des jeunes interrogés craignent d’être contactés par des adultes inconnus (un pourcentage qui monte à 70 % si l’on ne prend en compte que les filles et les plus jeunes, âgés de 12 à 14 ans). Selon le rapport, suivent l’intimidation (57 %), la surexposition de données personnelles (54 %), la vision de contenus violents (53 %) ou sexuellement explicites (45 %), l’envoi de contenus que l’on pourrait regretter (36 %) ».

Cela montre en outre que presque un enfant sur deux est tombé sur des contenus inappropriés : les plus fréquents étant les contenus violents (68 %), suivis par les contenus pornographiques (59 %) et sexuellement explicites (59 %), les contenus discriminatoires et racistes (48 %), ceux concernant le suicide et l’automutilation (40 %) ou faisant l’apologie de l’anorexie et de la boulimie (30 %).

Selon l’étude, plus de 70 % des adolescents déclarent craindre l’utilisation des données partagées pour jouer en ligne ou naviguer sur internet. Parallèlement à cela, 27 % des jeunes interrogés se sentent anxieux ou agités s’ils ne vont pas sur les réseaux sociaux (22 % se sentiraient même perdus). Plus de la moitié des adolescents (53 %) avouent être envieux de la vie des autres ou ne pas se sentir à la hauteur (21 %).

Toutes ces raisons ont poussé les adolescents à exprimer le souhait que l’âge d’accès aux réseaux sociaux (la vérification de l’âge) soit fixé à 15 ans au lieu de 14 ans, comme c’est le cas aujourd’hui.

Quoi qu’il en soit, toutes ces craintes ne semblent pas les décourager d’utiliser internet et, surtout, ne semblent pas avoir d’incidence sur le temps que les jeunes passent en ligne.

En effet, selon la recherche, 50 % des enfants de 12 à 18 ans passent de deux à trois heures par jour sur les réseaux sociaux et à bavarder en ligne. Un pourcentage en hausse par rapport à 2018 où il était de 43 %..

14 % des personnes interrogées passent de quatre à six heures par jour sur les réseaux sociaux à discuter, 4 % plus de six heures par jour et 3 % sont toujours connectées.

Les différences se basent principalement sur l’âge : si 23 % des 12-14 ans sont en ligne une heure par jour, les 15-18 ans le sont de quatre à six heures par jour. En outre, 35 % des garçons déclarent veiller le soir et avoir des difficultés à s’endormir en raison du temps passé en ligne. Le smartphone est l’outil le plus utilisé, plus précisément par 93 % des personnes interrogées.

Selon Carla Garlatti, Autorité garante de l’enfance et de l’adolescence, quand on parle d’internet et de mineurs, il n’est pas réaliste d’envisager de l’interdire. – Rendre internet sûr, c’est donner aux enfants une ressource précieuse. En matière de réglementation, il conviendrait par exemple d’introduire une sorte de service de garantie de l’identité numérique (SPID en Italie) destiné aux mineurs pour la vérification de l’âge d’accès aux applications et aux réseaux sociaux. Il est également nécessaire de prévenir, y compris à travers une régulation conjointe avec les fournisseurs, la surexposition en ligne des mineurs ». Elle conclut par une mise en garde aux adultes, souvent un modèle pour les plus jeunes, « qui ont parfois des comportements contradictoires, comme celui d’interdire le téléphone portable à table ou en classe alors qu’eux-mêmes en font usage dans les mêmes contextes ».

Indépendamment des données présentées, le projet constitue un élément important pour réfléchir aux risques de plus en plus présents de la navigation en ligne et pour rappeler que, au-delà de toutes les précautions technologiques nécessaires, la meilleure protection pour éviter les mauvaises surprises consiste en une prise de conscience croissante qui doit rester en phase avec son époque et avec l’évolution du risque, de plus en plus sournois et agressif. Le principal facteur d’exposition au danger reste en effet la distraction et l’erreur humaine.

Ce jour marque également la 7e édition du Mois de la Sécurité en ligne, promu par le ministère de l’Éducation et du Mérite et par Generazioni Connesse qui prévoit, tout au long du mois de février, diverses activités de vulgarisation des principes de l’utilisation positive du réseau et des outils technologiques par les établissements scolaires en Italie.

Articles connexes

Rapport Clusit 2024 : données préoccupantes

Rapport Clusit 2024 : données préoccupantes

En Italie, l'industrie manufacturière est visée, mais les attaques contre les soins de santé augmentent de 83 % par rapport au premier semestre 2023. La centralité du facteur humain. Aucune bonne nouvelle ne vient du front cybernétique. Au contraire, la guerre (car...

lire plus